Depuis 2011, Jogging International organise en juillet une course originale dans un environnement exceptionnel : l’Urban Trail Crazy Jog au Stade de France.
Aussi, lorsque
David organisa voici quelques semaines, via runmygeek.com, un jeu concours sur
Aptonia (partenaire de l’événement) pour gagner un « crazy » dossard,
je bondis sur l’occasion. Un grand merci à eux pour cette initiative.
Deux bonnes
réponses plus tard, me voilà inscrit pour cette deuxième édition. J’allais fouler
le tartan et la pelouse du Stade de France…
- L’avant course
J’ai longuement
hésité sur la manière de courir la Crazy Jog, d’autant plus que je n’ai pas
suivi de préparation spécifique. Allais-je la faire en mode touriste ou bien façon
compét ?
C’est finalement
mon esprit de compétiteur qui va l’emporter, décision appuyée par la présence
le jour J de ma chère et tendre qui se chargera d’immortaliser ces moments par
des photos et vidéos.
- La course
Dimanche 8
juillet 2012. Nous arrivons sur place vers 8h15. Elle est là, devant nous,
cette enceinte déjà chargée d’histoires malgré sa récente inauguration (1998).
Et que dire si nous avions remporté l’organisation des J.O cette année…
Le départ est
prévu à partir de 10h par vagues d’environ 350 « crazy joggers »,
selon les numéros de dossard. Je récupère le mien (1430), enfile ma tenue puis
prends la direction des tribunes. Le spectacle est grandiose. Il ne s’y passe
pourtant rien encore mais le lieu se suffit à lui-même.
9h10. L’accès à
la piste est ouvert aux 3000 participants. L’échauffement peut donc commencer.
Sur la pelouse ou le tartan ? Les deux, mon capitaine. Pourquoi se priver.
10h05. Ca
commence… pour les premiers numéros. Il va falloir encore patienter quelques
minutes avant de pouvoir prendre ma vague.
10h40. On y est.
Je me positionne en tout début de sas et me voilà parti à l’assaut du Stade de
France et de ses obstacles. Je suis aux alentours de 14-15 km/h. Première
difficulté : le GPS de ma garmin ne va fonctionner que par intermittence
puisque nous empruntons des passages couverts. Ce sera donc une course au
feeling, sans indication précise et chiffrée. Çà, je n’y suis pas habitué.
Peu importe,
j’oublie la montre, arpente ce long tunnel et vais à la rencontre du premier
franchissement : les barrières urbaines. Je ne sais pas si je dois enjamber
ces gros tuyaux ou m’appuyer dessus pour les passer. Ils ne sont pas hauts.
Mais j’hésite jusqu’à leur contact. Résultat : je m’écorche le genou.
Super. C’te honte!
Je file, pas
fier, en direction de l’air libre. J’aperçois la première borne kilométrique.
3’54. C’est trop rapide. Il faut calmer le jeu. Me voilà donc à l’extérieur du
Stade, en direction des containers. Au moins là, je n’hésiterai pas puisqu’ils
mesurent environ 1m30 et sont installés en escalier… Mis à part le changement
de rythme que cet obstacle impose, aucun problème n’est à déclarer. Je continue
ma route quelques centaines de mètres avant de retourner à l’intérieur du Stade
de France en empruntant un nouveau tunnel. Et là, le champ de mines, euh… de
pneus! Sens de l’équilibre, vigilance des appuis et gestion de la vitesse de
rigueur. Ca passe et nous voilà maintenant dans un parking. Kilomètre 2. 8’35.
La course se
poursuit dans les dédales du Stade jusqu’à la prochaine figure imposée :
le slalom entre les poubelles. Plutôt décevant, ce passage. A peine arrivé et
déjà reparti, sans quasiment aucun changement de rythme ! Bref, je
maintiens une allure régulière et me retrouve de nouveau à l’extérieur en
direction du stade annexe, situé en contrebas du Stade de France. Là, il nous
faut franchir des bacs à sable et faire un peu de steeple. Un ravitaillement
est proposé à cet endroit. Cela fait déjà un moment que je double des coureurs
partis plus tôt dans la course et ce point de rafraîchissement semble tomber à
pic pour certains. Kilomètre 4. 17’23.
Direction
maintenant le parvis du SdF et place au prochain obstacle : un
embouteillage de voitures à franchir. Moi qui suis un habitué des bouchons du
périph’ parisien, ce n’est pas sans une certaine forme de jouissance que je monte
sur les capots et saute allègrement de voiture en voiture. Sympa! Puis la route
continue autour du Stade jusqu’à l’épreuve suivante. Il s’agit des murs
d’escalade. Piolets et mousquetons ne sont, certes, pas utiles pour les gravir.
En revanche, ils cassent bien-comme-il-faut le rythme et les jambes! Philippe
m’avait prévenu (son récit de la Crazy Jog 2011, ici). Là, je perds beaucoup de
temps. Ca bouchonne pour la première fois et il me faut attendre quelques
secondes avant de pouvoir passer ces barrages.
J’aborde
l’assaut final. Commence alors une grimpette dans les tribunes pour rejoindre
le chemin de ronde du SdF. De là-haut, la vue est vraiment superbe. Nous
rejoignons après quelques
hectomètres des escaliers pour une descente vertigineuse et piégeuse. Le
passage est étroit et il est très difficile de doubler. Nous arrivons dans le
couloir des vestiaires, sur tapis rouge. J’aperçois la lumière et lance le
sprint. Et celui-là, je ne suis pas prêt de l’oublier. Lâcher les chevaux sur
le tartan du Stade de France n’arrive pas tous les jours… Fin: 32’53.
La boucle est
bouclée. J’aperçois Giao (c’est devenu une bonne habitude !) et ses potes
« Fast and Furious ». Il a réalisé un bon chrono et semble lui aussi
content de sa matinée. Nous en profitons pour échanger sur nos futures courses.
Puis je rejoins ma belle après un détour par le stand Kalenji pour la photo.
La seule
mauvaise surprise interviendra quelques heures après l’arrivée avec la
communication de mon temps officiel : 33’30. Je ne m’explique toujours pas
cet écart de 37 secondes avec le chrono de ma garmin. Tant pis. L’essentiel
n’est pas là. J’ai passé un très bon moment dans un lieu magique, à la fois
acteur et spectateur…
- Le bilan
Place au général : 167/2536
Place catégorie SEH : 120/1089
Vitesse moyenne : 12,5 km/h
Tu t'es amusé comme un petit fou!!
RépondreSupprimerBon chrono comme d'hab!!
Bravo champion.
L'éclate ! Jl ai faite l'année dernière et j'avais bien aimé!
SupprimerLes photos sont sympa! beau souvenir !
Merci les amies !!! La course idéale avant les vacances d'été. Très bon moment.
SupprimerMerci pour ton super récit bien détaillé, Renaud.
RépondreSupprimerOn sent que tu as bien beaucoup de plaisir à faire cette course atypique! Très bons chrono et classement de surcroît!!!
Merci, camarade ! Une course dorénavant inscrite dans mon calendrier. A bientôt,
SupprimerBonjour, je découvre ton blog, bravo pour cette course atypique, il faudra que j'aille y faire un tour un de ces jours... :)
RépondreSupprimerTu ne seras probablement pas déçu ! Merci pour ta visite, Eponyme.
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